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Jean Le Berre, Président d’Honneur de la Société des Régates de Douarnenez, nous a quitté.



Avec la disparition de Jean le Berre le 10 mai, un long chapitre de l’histoire de la Société des Régates de Douarnenez se clôt pour toujours. Jean est né à Tréboul le 19 septembre 1926. Passionné par la mer et les bateaux il commence à naviguer sur une embarcation de sa fabrication. Avec son copain Henri Fiacre il s’initie à la voile à bord d’une plate à laquelle ils ont bricolé une dérive. En 1949, il rejoint la SRD et commence à régater sur le Moth Pelle à feu. Toujours avec Henri Fiacre, il formera équipage redoutable à bord du Chat de ce dernier avant de passer au Dragon en 1956. Il était le tacticien et le régleur des Bijou Bihen successifs d’Henri Fiacre. Au cours de ces mêmes années, il participait aux courses au large du RORC à bord de Mornize et Gerfaut, les bateaux des frères Renot. Après la disparition d’Henri Fiacre, Jean sera quelque temps équipier d’Yves Thézé, mais le cœur n’y est plus il faut passer à autre chose. Jean se tourne vers l’arbitrage où il fera une carrière exceptionnelle, comité de course national et juge international, mar plij ! Sa présence jusqu’en 2001 sur le Tourduf’ reste dans la mémoire des participants et des organisateurs. Jean a toujours accepté de prendre des responsabilités au sein de la SRD, il a été longtemps secrétaire et président de 1985 à 1992. L’année de son accession à la présidence, la SRD organise avec succès le Championnat du Monde de Dragon. Sous son impulsion la SRD se dote d’un bateau comité digne de ce nom : ce sera d’abord le Kervel puis à partir de 1997 le Kerné dont il a supervisé la construction en compagnie d’Eugène Chapalain et de René Gourlaouen. Ceux qui ont eu la chance de naviguer avec Jean, tant sur le Kervel que sur le Kerné garde en mémoire l’ambiance du bord faite de chaleur humaine et de compétence.

Jean avait un caractère fort, c’était un homme entier qui évitait le compromis par refus de toute compromission. Son intransigeance ne l’empêchait pas de rester toujours chaleureux. Ses yeux pétillaient de malice en permanence et son humour savait se faire mordant à l’occasion. Il avait mis son sac à terre depuis une quinzaine d’années, mais il continuait à venir faire son tour sous le chapiteau lors des régates importantes. Depuis un an sa santé que l’on pensait inaltérable s’était peu à peu dégradée.

Avec Jean nous avons perdu une légende de la voile en Finistère. Il restera dans nos mémoires. À sa famille et à ses proches, nous tenons à témoigner notre tristesse et notre sympathie.

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